La psychomotricité est une discipline paramédicale reconnue par l’État français. Elle prend en compte l’individu dans sa globalité, en considérant que les fonctions motrices et l’état psychique sont en lien et ont des effets l’un sur l’autre. La psychomotricité se situe donc à l’interface des dimensions corporelle et psychologique, ce qui en fait une discipline psycho corporelle. Elle tend à harmoniser le développement et l’adaptation de la personne, tout en prenant en compte sa personnalité et son environnement.

Les objectifs en psychomotricité peuvent donc être très nombreux, mais on pourrait les résumer ainsi :

• Remédier à des troubles psychomoteurs spécifiques : dysgraphie (trouble de l’écriture), troubles de la latéralité, de la coordination, du schéma corporel, troubles apraxiques, troubles de l’équilibre…
• Développer une sensation de sécurité dans son corps
• Prendre conscience de son corps, afin d’en faire un instrument d’expression et de communication
• Trouver/retrouver le plaisir du mouvement
• Investir l’espace et le temps
• Favoriser l’éveil de l’imaginaire, vivre des expériences perceptives, sensorielles, kinesthésiques
• Aider à transformer des éprouvés corporels en représentation symbolique
• Fluidifier son rapport à l’autre, à son environnement

Quelle que soit la rééducation/thérapie proposée, il s’agit avant tout d’une rencontre entre deux individus.  Nous sommes des êtres de relation et de communication, voila pourquoi je me suis  formée il y a maintenant 15 ans en communication non violente (méthode Marshall Rosenberg). La façon de communiquer avec le patient et son entourage (empathie, communication non violente, accueil inconditionnel des émotions ) est aussi un levier de changement considérable.

Une communication bienveillante et efficace permet  une bonne alliance thérapeutique entre le patient/sa famille et le soignant, ce qui permet de guider et de motiver le patient.

Mon deuxième métier (praticienne en hypnose Ericksonienne) amène aussi des outils de  changements importants face aux troubles psychomoteurs. Des outils spécialement conçus et adaptés de l’hypnose et de la PNL (programmation neuro linguistique) peuvent venir « en renfort » au sein de mes séances, au service de la psychomotricité.

L’aspect ludique de la psychomotricité est fondamental dans le travail auprès des enfants, afin de motiver l’enfant à dépasser ses troubles et de garder un vrai plaisir à venir en séance. A mon sens cette dimension ludique est aussi  indispensable afin de créer un climat à la fois « léger » et « serein » autour de l’enfant (une rééducation « rébarbative » n’améliore  pas les difficultés, d’où cette dimension importante du plaisir en séance.)

L’aspect « affectif » et « émotionnel » est aussi primordial en séance : apprendre à connaître son patient quel que soit son âge , sa personnalité, ses goûts etc…sont autant d’éléments permettant de créer un climat de confiance et de bienveillance.

Un premier rendez vous dure 1 heure, l’objectif est triple :

• Établir un premier lien de confiance
• Établir une anamnèse (historique des troubles qui vous amènent à consulter)
• Communiquer des informations relatives au suivi en psychomotricité

Phase importante de mon travail, je vous propose de la découvrir en détail sur cette page consacrée au bilan psychomoteur : le bilan psychomoteur

Organisation

Le suivi en psychomotricité se fait classiquement une fois par semaine (ou 2 en fonction des troubles)

Au sein de mon cabinet, les séances durent de 35 minutes à 1 h en fonction de l’âge et de la problématique du patient.

En fonction des troubles , un suivi peut durer de quelques séances à plusieurs années pour les problématiques plus complexes.

Contenu des séances

Les séances  proposées  passent par ce que l’on appelle une  « médiation corporelle » pour remédier à la difficulté ou au trouble. Une médiation corporelle peut être, un jeu, une technique corporelle de stimulation, d’expression ou de relaxation, une activité artistique ou sportive… Cette médiation en question viendra agir sur le corps pour harmoniser les fonctions motrices, affectives et intellectuelles.

Le choix de la médiation corporelle se fait en fonction de la personne, de ses affinités et de ses troubles psychomoteurs.

J’accorde aussi une place importante à la dimension émotionnelle qui peut entraver les fonctions psychomotrices, pour cette raison un travail sur l’éducation émotionnelle et la compréhension émotionnelle peut s’avérer en première intention important

Même si les psychomotriciens sont auxiliaires de la médecine ( tout comme les kinésithérapeutes, les orthophonistes, les orthoptistes, …) les soins en psychomotricité ne sont pas encore remboursés par la sécurité sociale.

Il existe quelques possibilités permettant l’obtention d’aides :

1. La MDPH (Maisons Départementales des Personnes Handicapées)
2. Les mutuelles
3. Les « prestations extra-legales » (caisse d’assurance maladie)
4. Le cas particulier du « forfait précoce »

Dans tous les cas, les pièces à fournir pour le dossier de demande peuvent être les suivantes :

• Une prescription médicale
• Une justification de la prise en charge ainsi qu’un devis du coût à l’année  (réalisés par le psychomotricien)
• Une copie du compte rendu du bilan psychomoteur, étalonné, objectivant ainsi les difficultés.
• Une demande de participation financière